Les aides à la création d’entreprise

Subventions, primes, prêts bonifiés, exonérations… Analysez tous les dispositifs disponibles près de chez vous, pour vous aider à créer votre entreprise !

En France, le créateur est favorisé par rapport à ses homologues anglais, suédois ou américains au niveau des aides et des subventions. En effet, il en existe plusieurs milliers, réparties sur toute la France et pour tous les types de projets.

Aujourd’hui, les créateurs combinent plusieurs montages pour financer leurs projets : PCE (Prêt à la Création d’Entreprise), garantie bancaire, exonérations de charges et subventions. Les réseaux d’accompagnement ne sont pas étrangers à cette démarche.

En effet, lorsque les créateurs viennent les voir, ils épluchent les aides possibles et mettent en place des schémas de financement correspondant à leur projet. De plus, ces réseaux sont de bons conseillers et donnent des points de repère aux créateurs, qui peuvent être un peu perdus. Mais, attention, il faut procéder par étapes et respecter des règles bien précises pour atteindre votre objectif.

Pôle emploi finance ma création d’entreprise

Les aides à la création d’entreprise sont nombreuses et surtout très variées.

Si vous êtes en situation de recherche d’emploi, vous pourrez bénéficier sous certaines conditions d'aides par le Pôle Emploi. En effet, les demandeurs d’emploi qui veulent devenir entrepreneur obtiennent facilement l’ACRE (Aide à la création et à la reprise d’Entreprises). Il s’agit d’une exonération partielle de charges sociales et d'un accompagnement pendant les premières années d'activités. Renseignez-vous auprès du Pôle Emploi dont vous dépendez afin de connaître l'ensemble de vos droits au moment de votre immatriculation:

Vous pourrez alors:

  • Soit percevoir l’allocation chômage, appelée l’ARE, pendant 24 mois,
  • Soit en bénéficiant d’une aide financière sous forme d’un capital appelée ARCE, égale à 45% du reliquat de leur droit à l’assurance chômage. Cette aide financière est alors versée en deux fois : une fois à la création de l’entreprise et le solde au bout de six mois.

Mais attention, la perception des allocations chômage et le versement du capital ne sont pas cumulables, il faut faire un choix ! Les entrepreneurs qui sont sûrs d’un démarrage rapide ont plutôt intérêt à opter pour le capital. Par contre, pour ceux dont l’activité (services, tourisme…) mettra plus de temps à décoller ou est incertaine, le maintien des allocations mensuelles est préférable. Il est rassurant de toucher une allocation mensuellement en attendant que votre société vous permette de vous dégager un salaire. La seconde raison est que cela évite de perdre 45% du montant total de son allocation chômage.

Les créateurs handicapés peuvent également obtenir une aide de la part de l’AGEFIPH. Mais il faut respecter une condition : créer et déposer un dossier accompagné de son business plan avant le dépôt de ses statuts au CFE, sinon pas d’aides !

pole emploi

Intégrez des réseaux d’aide à la création

Le parrainage par les réseaux d’entrepreneurs est un bon mode d’accompagnement pour trouver l’aide idéale.

Les pouvoirs publics sont les premiers distributeurs d’aides financières et font tout leur possible pour ne laisser aucun entrepreneur sur la touche. C’est pourquoi les aides abondent de toutes parts, au point quelquefois de plonger les entrepreneurs dans la confusion ! Les réseaux d’entrepreneurs sont là pour vous accompagner dans la création de votre entreprise. En effet, ils sont déjà bien implantés localement et connaissent l’ensemble des dispositifs.

Ils conseillent les jeunes créateurs pour choisir les aides les mieux adaptées à leur projet. Ils sauront vous trouver une subvention régionale beaucoup moins connue mais qui s’avèrera très précieuse pour monter son projet.

Préparer un dossier de présentation du projet

Il est important de constituer un dossier soigné et bien présenté pour déposer vos candidatures. Un jeune créateur adroit peut aisément cumuler plusieurs aides. Mais attention, elles ne se décrochent pas en claquant des doigts, il faut y passer du temps ! En effet, il faudra compléter et déposer plusieurs dossiers de demandes d’aides, prévoir des rendez-vous avec les organismes et donc, se rendre disponible. Toutes ces actions prennent beaucoup de temps et ne doivent pas éloigner le créateur de son objectif principal : son projet. De prime abord, il faut sélectionner les dossiers d’aides les plus faciles à obtenir et réserver les autres pour plus tard.
Il est tout à fait possible d’obtenir une subvention dans un concours régional ou de solliciter un prêt d’honneur après un an de création. Toutes les demandes d’aides financières doivent se faire méticuleusement. Quelle que soit l’aide souhaitée, il est primordial de renseigner toutes les rubriques et de rendre un dossier complet et soigné. En général, il n’y a rien d’insurmontable, d’autant plus que les organismes de financement réclament toujours la même chose, à savoir :
  • La présentation du porteur de projet,
  • La présentation du projet,
  • L'étude de marché,
  • La stratégie
  • Les aspects financiers

Dans la plupart des cas, pour l’obtention du PCE et des garanties, ce sont les banques qui se chargent de remplir et d’envoyer les formulaires de demande aux organismes prêteurs. En revanche, pour toutes les autres aides comme les concours, les prêts d’honneur… c’est au créateur de faire toutes les démarches.

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Soyez prêt pour la présentation orale de votre projet

Avant de soutenir votre projet, entraînez-vous à l’oral chez vous !
M. Chelma, cofondateur de Citycake en 2012 (livraison de gâteaux et chocolats des plus grands pâtissiers parisiens), nous raconte comment il a soigné ses présentations. Il a créé deux argumentaires : un court de cinq minutes avec trois à quatre arguments principaux, et un plus long de dix minutes avec des slides commentées en chiffres. Il s’est entraîné deux semaines à l’avance devant un jury fictif pour se préparer. Résultat, le discours est parfaitement rodé, sans phrase vide ni hésitation.
Si vous êtes deux associés, relayez-vous dans la prise de parole et attribuez-vous chacun un rôle, en fonction de vos points forts respectifs. Si l’un est à l’aise avec les chiffres, il pourra faire la présentation du volet financier et si l’autre a plus la fibre commerciale, il pourra parler du marketing, par exemple.

Délais d’obtention d’un prêt aidé

Il est vrai que l’attente est parfois longue, mais il faut rester patient !

M. Schrimm, le repreneur de MoulAlp, se souvient qu’il a attendu plusieurs semaines avant de voir arriver sur son compte l’ARCE, dont il bénéficiait en tant que demandeur d’emploi. Cette indemnité lui a été très précieuse pour démarrer son activité. Un autre entrepreneur explique également qu’il a patienté neuf mois avant de toucher le prêt d’honneur auquel il avait droit (25 000 €). Son activité concernant les enfants, l’organisme attendait qu’il ait tous les agréments avant de verser la somme sur son compte bancaire. Cela fait partie des inconvénients des aides à la création d’entreprise : il peut parfois y avoir un laps de temps important avant de recevoir l’argent.

Il ne faut donc pas les faire entrer dans vos prévisions financières. Et souvenez-vous que les aides à la création d’entreprise ne sont qu’une bouffée d’air temporaire. Lorsque vous atteindrez le régime de croisière, vous ne pourrez compter que sur vous-même et sur l’aptitude de votre entreprise à dégager des liquidités !