L’idée de création d’entreprise peut être toute simple

Voici quelques pistes pour favoriser votre inventivité.

Pour réussir, il ne suffit pas de trouver l’idée du siècle ! Des activités toutes simples peuvent connaître de grandes réussites si elles trouvent un véritable marché et apportent une valeur ajoutée. C’est souvent d’un simple constat que naissent les meilleures idées, comme pour Jérôme Tricault qui a inventé le lit pliant pour bébé, qui s’ouvre comme un parapluie. M. Bertrand a lancé le Tiwal, ce voilier gonflable qui tient dans le coffre d’une voiture et qui a été inventé par Marion Excoffon. Ces deux réalisations sont simples mais bien pensées, aujourd’hui ces entreprises connaissent un vrai succès.

Être observateur et trouver la bonne idée

Qu’elle vienne d’une expérience, de votre savoir-faire ou encore de votre imagination, une idée naît toujours d’une intuition ou d’une volonté qui mûrit avec le temps. Comme le précise un expert de l’AFE (Agence France Entreprise) : « plus une idée est originale, plus vous devez vous demander comment vos futurs clients vont y adhérer. Plus elle est banale ou traditionnelle, plus vous devez vous demander si elle a une réelle utilité par rapport à vos futurs concurrents ». Il existe plusieurs façons de trouver une idée pour un futur créateur d’entreprise. Plusieurs d’entre eux ont vu naître leur idée par leur propre expérience professionnelle, car se lancer sur un terrain déjà connu permet de réduire les risques. C’est le cas  de l’ex-dirigeant d’une grande société, qui a créé son cabinet de conseil en recrutement. De même pour une chargée de mission qui lance son activité dans l’organisation de mariages. Les avantages sont en effet évidents, vous connaissez le marché car il correspond à une activité que vous avez déjà exercée. Vous savez quelles sont les règles du jeu et les compétences techniques requises. Mais attention à l’excès de confiance, vous pouvez être expert dans votre domaine sans pour autant connaître tous les aspects de la gestion d’une entreprise au sens large (recrutement, comptabilité…).

Autre moyen de dénicher une nouvelle idée : détecter une marque. C’est-à-dire observer les nouveaux modes de consommation, une modification liée à une règlementation à venir, une faille dans un produit ou un besoin non assouvi. Mme Carette, a eu l’idée de lancer Zilok, une activité de location de matériel, lorsqu’elle est tombée en panne de perceuse un dimanche après-midi. Il en est de même pour Messieurs Longa et Martin-Laval qui, en discutant avec un architecte, ont eu l’idée de mettre en place un système d’éclairage qui capte la lumière naturelle et la distribue ensuite dans tous les étages d’un immeuble, répondant ainsi aux nouvelles normes d’économie d’énergie. Bien sûr, si vous vous lancez dans un concept complètement novateur, attendez-vous à des réticences de la part de votre entourage et des banquiers. MM. Longa et Martin-Laval ont eu bien du mal à convaincre les banquiers. En définitive, ce sont des business angels qui les ont aidés à se lancer.

En ce qui concerne les métiers de la cuisine, de la décoration ou encore du jardinage, il vaut mieux s’abstenir de tout amateurisme. Si la cuisine à domicile vous fait envie, posez-vous les bonnes questions : vais-je pouvoir en vivre ? Puis-je innover par rapport à mes concurrents ? Même sur un marché porteur, il faut toujours chercher à se différencier d’une concurrence de plus en plus dure.

trouver une idée

Trouver la bonne idée à l’étranger

Vous vous demandez si cela va fonctionner ? Peut-être pouvez-vous vous inspirer d’un concept qui a fait ses preuves à l’étranger. C’est le cas des fondateurs du groupe Accord, qui se sont inspirés des motels américains pour monter les Formule 1 en France. Il n’y a rien d’illicite dans le fait de s’inspirer d’une idée de l’étranger et de l’exploiter en France. Seule contrainte : il faut parfois un temps d’adaptation sur le plan culturel. Messieurs Compagnion et Larivière ont su s’inspirer de l’américain Wepay et ainsi créer leur site internet Bankeez (site de collecte d’argent), qui ne s’adresse pas seulement aux étudiants qui souhaitent récolter des fonds mais aussi aux particuliers et aux associations.

Faire un brainstorming pour trouver la bonne idée

Afin d’inventer un concept innovant ou de trouver une idée inédite, n’hésitez pas à appliquer les recettes des as de la créativité. Ce concept permet d’éliminer toutes les barrières mentales et de se laisser porter par son imaginaire. Il abolit les normes, habitudes et règles établies. La technique de la « défectuologie », par exemple, consiste à dénigrer un produit, un service ou une institution, puis arriver à l’améliorer en tous sens.

Il existe également la technique du « concassage » qui permet de concevoir des améliorations, enrichissements ou sophistications sur des produits ou des services. Pour ce faire, il suffit de rédiger une liste de verbes d’actions (augmenter, diminuer, changer…), puis de les rapprocher du service ou du produit choisi.

Par exemple : inverser la structure, inverser les coutumes, les fonctions, les ordres… Grâce à cette technique, de nombreuses idées innovantes ont vu le jour, comme la cuillère à café en pâte sablée ou une monture de lunettes inversée. Bref, il n’y a pas de limites à la créativité !

Reprendre un concept existant

Vous pouvez bénéficier d’un réel confort en vous lançant grâce à un concept déjà créé et qui a fait ses preuves : la franchise. Aujourd’hui, on compte plus de 1 700 réseaux de franchises en France, dans tous les domaines, pouvant convenir à tous les budgets. Il y a beaucoup moins de risques : concept déjà lancé, salariés compétents, image acquise, la reprise d’une entreprise séduit bon nombres de futurs dirigeants. Si vous n’avez pas d’idée, si vous disposez d’un bon apport et que vous êtes rodé en termes de management, la reprise d’entreprise est faite pour vous. Selon Bpifrance, plus de 700 000 entreprises seraient amenées à changer de main d’ici à 15 ans. Ce n’est pas un hasard si les cadres en reconversion sont attirés par ce phénomène.

Mais attention, parfois la reprise n’est pas la bonne solution ! Il faut avoir un bon capital de départ car les bonnes affaires coûtent cher. Le repreneur devra faire face à la solitude (tout gérer tout seul), réussir à composer avec les équipes déjà en place et accepter ce brutal changement de vie. Des formations sont là pour vous aider. Elles sont dispensées par le CRA (Cédants et Repreneur d’Affaires), l’institut de la transmission d’entreprise de l’Essec, le réseau BGE (ex-Boutiques de gestion) ou encore l’école des managers (formation suivie par les entrepreneurs qui veulent racheter une entreprise patrimoniale).

Pour conclure, si vous avez un apport de départ important, pensez à la reprise d’entreprise. Vous serez directement opérationnel grâce à un outil de travail déjà créé et à une clientèle déjà existante. Pour vous aider à faire votre choix, vous pouvez visiter les sites internet du CRA (Cédants et Repreneurs d’Affaires, www.cra.asso.fr) ou le site de la Fusacq (www.fusacq.com), qui est une place de marché dédiée à la reprise d’entreprises et aux fusions-acquisitions. Le premier site propose en moyenne 600 possibilités d’affaires et le second plus de 2 000 opportunités de reprise, tous secteurs, tailles et régions confondus.

S’inspirer de concepts existants

Internet fourmille de quantités de sites qui montrent différents types de produits ou d’entreprises innovants. Parmi les sites principaux on peut citer HelloBiz, Idéebiz, Bonjour idée, innovant.fr ou encore J’aime les startups. Ces portails en français maintiennent une veille dans les différents pays et exposent des types de concepts qui, bien souvent, ne sont pas présents en France. On y trouve toutes sortes d’idées intéressantes et quelquefois complètement burlesques, comme des kits pour faire pousser des champignons dans son salon ou bien des lunettes de natation-chronomètre.

Bien sûr, tout n’est pas bon à garder ni forcément adaptable, mais ces sites contiennent une multitude d’informations sur les tendances actuelles. Si vous voulez aller encore plus loin, vous pouvez vous documenter sur les sites étrangers, particulièrement sur des sites anglo-saxons, qui fonctionnent de la même façon. En vous connectant sur des sites comme Mysmallbiz.com, Trend Hunter, Psfk ou encore Business Idea Center, vous aurez sûrement un temps d’avance, si toutefois vous maîtrisez l’anglais.