Faire une enquête client

Il est primordial de mener l’enquête auprès de vos futurs clients pour connaître leurs besoins et leurs attentes !

Maintenant que vous connaissez l’environnement dans lequel votre future entreprise va évoluer, que vous avez listé tout ce qui était susceptible d’influencer votre projet notamment au niveau de la concurrence, il est temps de passer à la troisième étape de votre étude de marché : l’analyse de votre clientèle potentielle. Le principal objectif de cette étape consiste à comprendre ce que les futurs clients attendent de vos produit ou service (qualité, prix...)

Faire  une étude auprès d’un panel de consommateurs

Il est plus aisé d’interroger un petit panel de consommateurs.

Pour apprendre à connaître intimement vos futurs clients (leurs goûts, réticences, préjugés, les moyens dont le ménage dispose…), vous avez la possibilité de choisir entre deux types d’études : l’étude quantitative ou l’étude qualitative. La première étude consiste à interroger entre 200 et 1 000 personnes, selon le niveau de précision attendu. En général, ces études sont hors de portée du créateur d’entreprise lambda, à cause de leur coût exorbitant. Mais on peut utiliser des études déjà effectuées, c’est-à-dire financées par d’autres organismes. C’est le cas des études Sofres, Sociovision ou du Centre de Communication Avancée (CCA), déjà publiées. Ces informations ne vous coûteront rien. On les trouve facilement sur Internet car elles sont déjà sorties dans la presse. Vous pouvez également demander aux chambres de commerce et de d’industrie ou aux chambres de métiers et de l’artisanat de vous les fournir.

Mais cela ne vous garantit en rien de trouver une étude récente en adéquation avec le marché que vous voulez cibler, surtout si votre produit ou service est totalement novateur. Dans ce cas, il est préférable de réduire ses ambitions à une étude plutôt qualitative, c’est à dire limiter la taille du panel à seulement une dizaine de personnes, choisies parmi vos futurs clients, vos prospects ou vos réseaux de connaissances.

Le gros avantage de ce type d’étude est que vous pouvez la réaliser vous-même, quitte à demander un petit coup de pouce à un stagiaire ou à une junior entreprise. Pour ce qui est de la méthode à utiliser, vous avez l’embarras du choix : entretiens, minitests par téléphone ou par mail, l’objectif étant de confirmer une information ou une intuition.

Panel de consommateurs

Faire un questionnaire simple

Comment faire un questionnaire en ligne simplement ?

Google Forms permet de créer gratuitement un formulaire en ligne, c’est l’outil idéal pour diffuser vos sondages par mail, sur votre site internet et sur les réseaux sociaux.

  1. Définissez vos questions
  2. Invitez des internautes à compléter le formulaire
  3. Analyser les réponses avec les graphiques ou avec les données brutes.

Cliquez ici pour créer un formulaire gratuitement.

Elaborez un questionnaire simple, clair et compréhensible !

Quelle que soit la taille de votre panel et le moyen de consultation choisi (entretiens individuels, interviews téléphoniques, mail…), il faudra établir un questionnaire. Cet exercice de rédaction, qui paraît simple au premier abord, n’est finalement pas si facile. Ce questionnaire doit respecter certaines règles sous peine de perdre tout son intérêt, ou pire encore de vous induire en erreur ! Si vous décidez de le créer tout seul, vous devez respecter certaines techniques simples.

Votre questionnement doit être simple, dépourvu de tout second sens, d’ironie, et immédiatement compréhensible par la personne interrogée, quel que soit son niveau de formation. Les mots employés doivent être intelligibles, connus par l’ensemble du panel interrogé et ne posséder qu’un seul sens. Il faut absolument éviter le jargon technique, les termes savants et les mots étrangers.

Pour rédiger votre questionnaire, optez pour des questions simples et directes !

En effet, pour qu’un questionnaire soit réussi, la personne interrogée doit être en mesure de répondre sans réfléchir. Elle ne pourra pas répondre à deux questions en même temps, c’est pourquoi il faut éviter de mettre deux questions en une, cela ne vous fera pas gagner de temps. Voici un exemple caricatural de formule mal rédigée, citée par Syntec Conseil : « en matière de mousse, vous préférez une lessive qui mousse peu, moins efficace mais facile à rincer, à une lessive qui mousse beaucoup, qui est très efficace et donc difficile à rincer ? » Il existe en effet plusieurs façons d’interpréter cette question et donc plusieurs sortes de réponses possibles ! Autre astuce, évitez les doubles négations, qui sont en général mal comprises. Par exemple « préférez-vous ne pas utiliser un shampoing non pharmaceutique ? ». Vous pouvez également proposer plusieurs fourchettes de prix à vos interviewés, en leur demandant d’effectuer un choix. Vous pouvez profiter de ce questionnaire pour tester certaines de vos idées, par exemple « seriez-vous intéressé par une formule d’abonnement ? ».

Interpréter les résultats de l’enquête

Structurez et analysez les résultats de l’enquête

Établir vous-même le questionnaire et le distribuer par vos propres moyens vous fera faire de belles économies. En plus, cela vous apportera une connaissance plus pointue de votre future clientèle. N’hésitez pas à interroger les gardiens d’immeubles, le facteur, le bistrotier du coin. Faites-les parler d’eux, de leur goûts. Une fois votre sondage réalisé dans les règles de l’art, votre travail commence enfin : il s’agit de structurer, puis d’interpréter les informations recueillies et enfin d’en tirer un plan d’action réalisable. Une étude menée sérieusement et qualitativement vous donnera de précieuses pistes et vous permettra d’éviter les projets voués à l’échec.

Comment sonder un client potentiel ? Les étapes de l’entretien

Il faut absolument suivre six étapes lors d’un entretien individuel, pour en récupérer le meilleur !

  1. La présentation: l’enquêteur doit rester large lorsqu’il évoque le sujet et le but de l’enquête, afin de ne pas aiguiller les réponses de l’interrogé. Par exemple : « Il s’agit d’une étude concernant les relations entre commerçants et consommateurs » ;
  2. Les questions introductives: on posera en premier lieu des questions ouvertes amenant des réponses positives, afin de ne pas déstabiliser la cible dès le début par des questions complexes, le but étant de gagner sa sympathie ;
  3. Les questions qualifiantes : leur intérêt est de tester si la personne interrogée possède bien la réponse souhaitée ;
  4. Les questions de mise en route : de plus en plus compliquées et techniques, ces questions ont pour but d’engager votre interlocuteur à se concentrer sur le thème bien particulier qui vous intéresse ;
  5. Les questions spécifiques : elles sont utilisées pour cerner les opinions. Elles sont de type fermé (seulement deux ou trois réponses sont possibles). Nous sommes maintenant au cœur des renseignements que l’on souhaite obtenir. Le produit ou le service proposé a-t-il une utilité ? Quelles sont les améliorations à apporter ? Quel prix votre cible serait-elle prête à payer pour obtenir un tel produit ou service ?
  6. L’identification : enfin, il ne faut pas oublier de demander à la personne que vous venez d’interroger les éléments qui vous permettront d’utiliser au mieux ses réponses (lieu d’habitation ; catégorie socioprofessionnelle, situation de famille, âge, personnes vivant dans le foyer….).